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Martine de Laburthe

Mercredi 3 mars - Le Maître Intérieur - Focolari



Le Maître intérieur



Je ne dois pas oublier qu’en moi, se trouve la réalité par excellence. Ce que je dois donner à mes frères, c’est surtout la sève qui monde du fond de mon âme, voie ténue de Dieu qui stimule et éclaire.


Taire tout en moi pour y découvrir sa voix. Puis extraire cette voix comme on extrait un diamant de sa gangue de boue : la faire belle, la montrer et la donner en temps opportun, parce qu’elle est amour et que l’amour se donne. Elle est comme le feu : s’il trouve de la paille ou du bois, il brûle sinon il s’éteint. Courons, car la lumière ne reste allumée qu’en ceux chez qui l’amour est en mouvement, est vie !


Bien souvent, nous prenons de bonnes résolutions, mais nous ne parvenons pas toujours à les maintenir.


Parfois, en de rares occasions, nous nous apercevons que ce n’est pas nous qui les prenons. C’est un Autre qui nous appelle, avec douceur mais aussi avec fermeté. Alors il nous apparait que nous ne pouvons pas ne pas les tenir. Remercions Dieu pour ces moments divins, où il nous appelle à l’Autre vie, celle qui habite en nous. Alors, toute musique devient harmonieuse, les ténèbres disparaissent, les ratures s’effacent, les vides se remplissent de Lui. Et cela peut arriver n’importe quand dans la journée. Alors, nous sommes deux : Lui en moi et moi en Lui. Pourtant nous sommes un : eau de cette source, fleur de cette semence divine, je témoigne de sa réalité qui emplit mon être. Voilà ce qu’est la vie.


Dieu seul, en effet, sait se modeler en nous. Quant à nous, nous ne savons que l’abîmer.

Qui sait combien de saints l’Esprit Saint est en train de former dans les chantiers divins du Corps mystique. Nous les verrons au jour fixé par Dieu.


Les laïcs sont nécessairement dans la condition d’écouter la voix de l’Esprit Saint. En effet, ils n’ont pas de supérieur qui leur exprime la volonté de Dieu.

Dans l’unité, la présence de Jésus est perceptible, elle se voit, on en jouit… Tous sont heureux de sa présence et souffrent de son absence. Elle est paix, joie, amour, ardeur, climat d’héroïsme et de suprême générosité ...


Ces effets, cette atmosphère sont le fruit de l’Esprit de Jésus, l’Esprit Saint. L’Esprit de Jésus ressuscité au milieu de nous nous transforme en d’autres Christ et nous apparaissons ainsi aux yeux des hommes comme sa continuation, le Corps du Christ, l’Eglise.

Celui qui construit l’unité grâce à l’amour réciproque vit en effet la mort et la résurrection du Christ. Il expérimente, en quelque sorte, la vie du Ressuscité qui est en lui par la grâce. Il vit la vie qui ne meurt pas : « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11, 26).


Chiara Lubich

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